Histoire de Sercus

Petite histoire de Sercus

Il est fait mention pour la première fois de Sercus dans un acte de vente datant de 1240 . D’abord Sercus fait partie du doyenné de Morbecque, puis le village a appartenu aux évêchés de St Omer et d’Ypres. Le curé Maître Jacques Cuvelier fut pendant de nombreuses années doyen du district à Sercus.

En 1469, la population était de 576 personnes et de 500 en 1900. L’exode rural a eu pour conséquence une décroissance de la population pour descendre jusque 248 âmes en 1975. Le dernier recensement de 2013 montre une population en croissance avec 436 personnes.

Etymologie : beaucoup de questions

L’étymologie du mot « Sercus » pourrait venir de deux mots flamands « Zerk » qui signifie tombe et « huis », maison. « Zerkel » signifiant « pierre tombale », peut-être y-a-t-on trouvé une tombe célèbre autrefois ?

Les formes diverses du nom de la localité dans les siècles passés sont :

Zercle – Dans un compte paroissial de 1607

Sercus – Dans une requête et concession de l’Evêque de St Omer

Cerkel ou Cercude – Dans un mémoire sur une difficulté de partage concernant le terrain du presbytère entre le curé et le vicaire en 1791

Sercus – Cartes de Cassini – 1750

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Sekel – Dans une lettre de Cassel en 1791

Zerkele – D’après J.Sanderus ( Flandria Illustrata)

Sarcus – Dans un acte de vente de 1240

Sekele – Dans des cartes géographiques .Enfin, le nom du village devient « Sercus ». 

L´église

Au 12 ème siècle, une église romane y est édifiée en pierre calcaire de St Omer. L’ensemble constitué d´une tour octogonale haute de 32m. Sa flèche penche vers l’ouest et date du 13 siècle. Les nefs et vitraux sont en ogives et le chœur est roman.

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A cette époque, une grande ferveur religieuse existe : 3 confréries cohabitent à Sercus : celle du St Sacrement, celle du rosaire et celle de St Erasme qui mobilisent tous les paroissiens.

La période révolutionnaire

Dès 1790, les premiers signes révolutionnaires se ressentent au village. Le 27 Janvier, pour respecter les décrets de l’Assemblée Nationale, une municipalité est formée d’hommes d’ordre et d’amis de la paix. Le 03 Février, constitution de la garde nationale et nomination d´un sergent. On nomme également des assesseurs du juge de paix fin 1790.
Le 09 Février 1791, la commune est divisée en quatre sections. Le 13 Novembre, la municipalité est renouvelée. Les partisans du nouveau régime viennent au pouvoir et s’érigent en dictateurs. Le curé déserte le presbytère et cherche alors asile dans les fermes voisines.

En 1793, dans toutes les communes de France, afin de mieux défendre la cause de la République, des comités de surveillance font la chasse aux suspects. Celui de Sercus n’était pas très virulent. Bien que « l’exercice du culte catholique » est interrompu depuis quelques temps, à la demande générale des fermiers, celui-ci recommence très discrétement. Un curé constitutionnel est choisi, mais disparait rapidement devant la progression de la révolution.

Avec la terreur (1793-1794), la peine de mort est décrétée contre les prêtres déportés. Des comités révolutionnaires vite créés surveillent les suspects et les étrangers.

Le 11 Mars 1794, un arrêté du district décrète l’arrestation « des ministres du culte catholique » des communes de Renescure, Rubrouck, Sercus, Zermezeele, Buysscheure, Lynde et Ochtezeele. Les églises sont fermées et tout culte est interdit. On scie la croix de l’église de Sercus mais celle-ci se brise non pas à l’endroit scié mai ? à deux pieds plus bas. L’éghse est pillée.

Le Directoire suit la Convention : les églises s’ouvrent, les immigrés reviennent.

De l´époque napoléonienne à nos jours

Pendant les conflits du premier empire, en 1814, 800 Autrichiens campent à Sercus pendant huit jours. En 1815, c’est 200 Anglais qui restent deux mois au village.

En 1899, Guido Gezelle le célèbre prêtre et poète flamand né à Bruges, se rend à Sercus, qui le mentionne dans l´un de ses récits.

En 1904 ; la séparation officielle de l’Eglise et de l’Etat sur le plan politique et financier provoque le pillage des églises dont celle de Sercus qui saccagée.

Durant la première guerre mondiale (1914-1918), des hommes auraient quitté le village pour éviter d’aller travailler en Allemagne. Des bombes seraient tombées dans les champs avoisinant ferme d’Eiie Deram. On signale à Sercus des Anglais et des Ecossais. Des masques à gaz contre l’ypérite sont distribués à Ypres.

La seconde guerre mondiale (1939-1945) éclate. En 1943, l’armée allemande met au point les V1. A partir de Sercus, un poste de commandement et un bureau d’études travaillent sur plusieurs chantiers. Des travaux importants sont entrepris à plusieurs endroits de la Flandre et du Boulonnais, notamment à la Belle Hôtesse et à la Canneweele. Dans la nuit du 4 au 5 janvier 1944, les alliés bombardent ces installations allemandes, les premières bombes tombent aux Six Rues et à l’extérieur du village. Malheureusement, des bombes atteignent Sercus faisant deux victimes et blessant gravement une maman.

Bombardement du Saint Eloi (aujourd’hui le St Erasme) – Place du village.

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Bombardement-Route d’Hazebrouck-Maison commune.

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Résumé et extrait de « Essai de monographie paroissiale de Sercus » aux éditions de ’Orphelinat de Don Bosco à Lille écrit par l’Abbé Emile Descamps et du livre « La dévotion à St Erasme » écrit par l’Abbé Beudaert.